Pendent du burn out, le syndrome du « Bore-out », comprendre l’épuisement professionnel par l’ennui, commence à faire parler de lui. Dans une société prônant l’hyperactivité, difficile pourtant de l’aborder. Retour sur un phénomène encore méconnu et tabou.
Le bore-out, une lente reconnaissance
Pourquoi avoir mis tant de temps à mettre un mot sur un phénomène qui existe depuis des dizaines d’années ? Malgré des études sérieuses sur le sujet, ce phénomène reste tabou dans la société. Pourtant on estime à plus de 30% de salariés européens touchés.
Le tabou vient principalement de la situation économique actuelle. Les salariés en bore-out se voient comme privilégiés et ont peur d’être sans emploi. Pourtant, le « bore-out » entraine les mêmes conséquences que le burn-out : dépression grave, maladies cardiovasculaires, fatigue psychologique, etc. Ce syndrome peut ainsi faire des ravages dans certaines entreprises.
Comment sortir du bore-out ?
Peu de salariés se rendent compte qu’ils sont en train de subir un bore-out. Mais le point commun de tous les témoignages de « victimes », c’est le point de rupture, l’événement qui fait basculer le salarié. Ce dernier se retrouve alors dans l’impossibilité de travailler ou d’avoir une vie normale. Il est important pour un salarié en détresse de se tourner vers un psychologue ou la médecine du travail. Ces instances pourront l’aider à mieux comprendre ce qu’il vit et par quel moyen il peut se sortir de cette situation.
Pour les entreprises qui constatent ce type de symptômes au sein de nos salariés, elles peuvent éventuellement faire appel à un cabinet spécialisé dans les risques psychosociaux. Ces derniers peuvent intervenir auprès des salariés et dresser un état des lieux de la situation. Certains sont également spécialisés dans la sensibilisation au handicap en entreprise.