Les TMS (troubles musculo-squelettiques) sont la première cause des arrêts de travail et des maladies professionnelles dans les métiers du bâtiment et des travaux publics (BTP). Dans les cas extrêmes, ils conduisent à des incapacités et des invalidités permanentes.
Conseil n° 1 : organisez le travail sur le chantier
Pour éviter les TMS chez les maçons, les couvreurs, les plaquistes, les peintres, les charpentiers, la première mesure à prendre est d’organiser le travail sur le chantier afin que les corps ne soient pas soumis à des efforts qui augmentent le risque.
L’idéal est d’avoir recours à des machines dès que cela est possible pour transporter les matériaux et pour travailler dans les meilleures conditions. Par exemple, en utilisant des plateformes adaptées pour le travail en hauteur. Des subventions peuvent être accordées par l’assurance maladie pour compenser le coût de l’achat de matériel mécanique dans un but de prévention des TMS. Par ailleurs, il faut autant que possible prévoir une zone de déchargement au plus près du chantier, pour que les salariés transportent manuellement les matériaux sur la distance la plus courte possible.
Pour la prévention du mal de dos dans le BTP, il est recommandé d’organiser la rotation des tâches et la polyvalence des compagnons sur un chantier, afin que les gestes répétitifs puissent être effectués sur des durées relativement courtes.
Conseil n° 2 : apprenez à préserver vos muscles
Pour savoir quelles sont les bonnes postures à prendre pour éviter de souffrir de douleurs musculaires, en fonction de la position de travail, il est possible de suivre des formations dispensées notamment par l’OPPBTP (organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics). Ces formations peuvent être sous forme de sessions collectives, ou de modules d’e-learning.
Conseil n° 3 : équipez-vous du matériel adapté
Les troubles musculo-squelettiques et le mal de dos peuvent être évités en utilisant de l’outillage spécifiquement conçu pour les prévenir. Ainsi, il est préférable de privilégier des outils et des équipements récents, qui limitent les vibrations.
Il est par ailleurs essentiel de maintenir parfaitement l’outillage : une lame mal affûtée, un amortisseur usé, des parties tournantes déséquilibrées peuvent créer des vibrations supplémentaires. Enfin, il est indispensable que les personnes travaillant sur le chantier portent les équipements de protection adéquats : casques, gants, genouillères, chaussures de sécurité, etc. Au-delà de la sécurité contre les blessures immédiates, ces équipements sont aussi prévus pour atténuer les microlésions conduisant sur le long terme à des troubles musculo-squelettiques.
En suivant ces trois conseils, les douleurs sont anticipées et les ouvriers sont en meilleure santé.